Le chantier de la Cité des chercheurs à Toulouse est en train de prendre forme, après une dizaine d’années d’attente. La création de cette cité internationale permettra de renforcer le rayonnement de la Ville Rose au niveau mondial et de participer au succès du marché des logements neufs à Toulouse. Pour ce projet, l’Université fédérale de Toulouse s’est associée à La Cité Jardins. Les deux entités ont signé un contrat de concession pour la réalisation de ce programme comportant 383 logements. Voyons les détails dans cet article.
Une cité pour les étudiants et chercheurs du monde entier
Cité des Chercheurs Toulouse – Une rangée de microscopes © Ousa Chea - Unsplash
La Cité Internationale des Chercheurs (CIC) de Toulouse devrait être inaugurée à l’horizon 2023. Ce programme de logements neufs à Toulouse sera situé dans le centre-ville, faisant le lien entre le quartier Busca et le quartier Saint-Michel. On sait aujourd’hui que la cité accueillera au total 383 logements. Cet environnement dédié au secteur scientifique sera complété par la mise en place de nombreux équipements technologiques dernière génération pour les chercheurs et les étudiants.
La CIC installée sur l’ancien site de la cité des sciences
S’étendant sur une superficie de 10 000 m2, l’ancienne cité des sciences de la Ville Rose sera bientôt transformée en une nouvelle cité des chercheurs. Rappelons que ce site abritait autrefois le laboratoire du professeur Paul Sabatier, détenteur du prix Nobel de chimie en 1912. Le chantier prend donc place sur les Allées Jules Guesdes, non loin du siège de l’Université fédérale et du Quai des Savoirs. Le site est chargé d’histoires et fait partie de la genèse de la science à Toulouse. L’ensemble des bâtiments qui constituait la cité des sciences va être détruit, mis à part l’ossature du bâtiment H.
Une composition incluant trois systèmes
Les porteurs de ce projet de logements neufs Toulouse précisent que la composition volumétrique du programme de la future Cité des chercheurs révèle l’alliance de trois systèmes. On a en premier lieu le fameux « bâtiment H » que Paul Sabatier avait construit avec l’argent de son prix Nobel. La composition de cette partie du site a été organisée autour d’un patio ouvert et d’un autre fermé. Son architecture est devenue, au fil du temps, un réel symbole du quartier.
Le deuxième chaînon des systèmes choisis comprend deux bâtiments neufs qui viendront s’aligner aux rues extérieures et adopteront une composition qui sera ouverte sur le cœur d‘îlot.
La troisième composante est une traversée piétonne. Cette dernière représentera un parcours qui permettra à chacun de passer d’un programme à un autre de la Cité Internationale des Chercheurs.
Le choix d’une confrontation entre le style contemporain et ancien est délibéré sur ce projet. Les différents bâtiments ont été mis en confrontation, ce qui offre un dessin en " U " ouvert. L’articulation dans le système est représentée par l’espace intérieur entre les constructions.
Création d’un lien fort entre deux quartiers de nature différente
L’architecte du cabinet Taillandier Architectes Associés à Toulouse, Pierre-Louis Taillandier, a précisé que le CIC est un projet urbain qui permettra de relier deux quartiers qui ne communiquent pas habituellement. En effet, le quartier Saint-Michel est assez modeste, alors que le quartier Busca est assez bourgeois. L’architecte souligne qu’il semblait particulièrement intéressant et fondamental de relier ces « deux mondes » par la science et le patrimoine.
Mise en place d’équipements de grande qualité
Une fois achevée, la Cité Internationale des Chercheurs de Toulouse accueillera dans son complexe 260 logements prévus pour les étudiants et un peu plus de 120 chambres d’hôtel pour les doctorants et chercheurs qui vont y séjourner. Une des grandes qualités de ce complexe réside dans le nombre important de services qu’il propose. Ainsi, on y retrouvera un club de chercheurs, une salle de conférence pouvant accueillir 200 personnes, un espace de co-working et des restaurants.
Cité Internationale des Chercheurs Toulouse – Grande salle de conférence © Asia Culturecenter - Unsplash
Le chef de projet de l’Université Fédérale de Toulouse, Christophe Sonnendrucker, a déclaré qu’il y a un manque considérable d’équipements dans la ville alors que l’on parle ici de la deuxième ville universitaire du pays. Il ajoute que la situation est d’autant plus paradoxale lorsque l’on sait que l’on retrouve dans la Ville Rose 70 laboratoires et une trentaine d’écoles d’ingénieurs, d’établissements universitaires et de centres de recherche.
Le projet de la Cité Internationale des chercheurs est porté par La Cité Jardins, en accord avec l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées. Les responsables ont précisé que l’enveloppe engagée pour ce programme est de 41,7 millions d’euros et que la livraison est prévue pour le début de l’année 2023.
Un site ouvert au public
Il faut savoir que la future Cité Internationale des Chercheurs à Toulouse se dessine autour d’une traversée piétonne qui part de la rue Saint-Michel pour arriver à la rue des trente-six ponts. Grâce à ce tracé, il sera possible pour les riverains et les visiteurs de découvrir les laboratoires de Paul Sabatier ainsi que le site et les programmes annexes qu’il abrite. Les architectes en charge du projet ont précisé qu’ils souhaitaient avant tout offrir aux futurs visiteurs une sorte de vitrine de la vie scientifique et universitaire de la ville. Pour y arriver, un accès aux équipements de quartier sera accordé au plus grand nombre, en plus de la possibilité d’accéder aux différents espaces de convivialité et de rencontre. Par ailleurs, on retrouve sur la transversale piétonne des jardins, des espaces ouverts et des placettes. Précisons que les porteurs du projet ont décidé d’accompagner cette promenade par une scénographie qui racontera l’histoire de Paul Sabatier et du site.
Le programme du chantier
Le chantier de construction du site de la Cité Internationale des Chercheurs à Toulouse comprend plusieurs points. On notera la destruction de neuf bâtiments (sur les dix présents sur le site), la construction de locaux privés, d’espaces publics et d’hébergements sur une superficie de plus de 12 000 m2, la construction d’espace de coworking, l’élargissement de la rue Sainte-Catherine et la mise en place d’un parking.
La maîtrise d’œuvre assurée par Taillandier Architectes et le Groupe Joël Nissou
Cité Internationale des Chercheurs – Deux ouvriers sur un gros chantier © Etienne Girardet - Unsplash
Comme nous l’avons précisé un peu plus tôt, le projet nécessite un investissement total de 41,7 millions d’euros (hors taxes). La part des travaux dans cette enveloppe conséquente est estimée à 28 millions d’euros (hors taxes). Le maître d’ouvrage et concessionnaire de ce projet immobilier est Cité Jardins, lauréat de l’appel d’offres qui a été lancé en 2017.
Des appartements à la hauteur des ambitions de la CIC
Toulouse a de grandes ambitions pour le secteur scientifique et pour pouvoir y arriver, il a fallu créer cette CIC. Elle permettra d’accueillir dans les meilleures conditions des étudiants et des chercheurs issus du monde entier. Ces visiteurs n’auront pas besoin d’investir dans un logement neuf à Toulouse, ils pourront se tourner vers les logements dédiés à la location de courte et de longue durée de la cité. Les appartements proposés vont du studio aux trois pièces, les futurs résidents auront donc un panel de choix particulièrement développé. Ces logements neufs à Toulouse sont dédiés en grande partie à l’université qui jouira de 287 appartements, dont 198 en hébergement simple et 89 en résidence hôtelière. Les 96 logements restants seront dédiés à la Cité Jardins ainsi qu’au groupe Action Logement Immobilier pour un public d’actif.