La troisième ligne de métro de Toulouse est l’un des plus grands projets d’Europe. Elle regroupe 21 stations sur 27 km de tracé et attend plus de 200.000 voyageurs. 114 communes et un million d’habitants sont directement concernés par le projet. Avec ses 2,7 milliards d’euros d’investissement, la ligne C du métro toulousain permettra de lutter contre les bouchons.
Un projet de qualité
Au début de l’année, pour sa troisième ligne de métro, Tisséo sollicitait une “contre-expertise indépendante socio-économique” auprès du Secrétariat général pour l’investissement (SGPI). Le 5 juin 2019, les élus du conseil syndical de Tisséo ont examiné le rapport du gouvernement au sujet de ce projet. Le rapport de 50 pages met en évidence la “qualité du dossier” et sa “démarche d’évaluation préalable”. Dans ses conclusions, une étude de trafic a été réalisée. Elle met en exergue “une prudence systématique” des “impacts du projet sur les localisations d’activités et de population”, ainsi que la “rentabilité socio-économique du projet”.
Au niveau environnemental, le rapport évoque un “projet qui génère un impact favorable en matière de réchauffement climatique”. Il précise que, d’ici 6 ans, les émissions de gaz à effet de serre liées à la réalisation de la ligne seront compensées par la baisse des émissions liées à la circulation routière.
Une demande d’aide financière
Le principal enjeu du rapport reste la faisabilité financière de la ligne Toulouse Aerospace Express (TAE) qui impactera les recettes et les dépenses de cette collectivité pour de nombreuses années. Cette répercussion a été formulée à de nombreuses reprises par l’opposition, et notamment par l’opposition socialiste. Claude Raynal, sénateur et président du groupe PS à Toulouse Métropole et candidat à l’investiture de son parti dans la course au Capitole, a évoqué sa crainte de voir les impôts augmenter de 40% après les élections de 2020.
L’État a donné son aval au projet en attribuant quelques réserves. Les collectivités locales ont participé financièrement à cette troisième ligne de métro : 201 millions pour le Conseil départemental de Haute-Garonne et 150 millions d’euros pour le Conseil régional d’Occitanie. Pour réaliser des études préalables, l’Europe a versé 10 millions d’euros. Tisséo a demandé une aide d’un plafond maximum de 246 millions à l’État. Cependant, le SGPI mentionne la possibilité d’une aide totale de 322 millions d’euros de l’État et de l’Europe.