La résidence de la Cour du Dôme prend forme à Saint-Cyprien – Vue sur le dôme de la Grave © Spech - shutterstock
Le programme immobilier de la Cour du Dôme prend place dans le quartier Saint-Cyprien à Toulouse, non loin du centre historique. Jean-Luc Moudenc et les dirigeants de Kaufman et Broad ont officiellement lancé les travaux de ce gigantesque ensemble d’immobilier neuf à Toulouse le premier octobre. Le début de chantier a été marqué par la plantation symbolique de cinq oliviers. Voyons de plus près les détails de ce projet neuf toulousain.
Des appartements de luxe à La Grave
Des appartements de luxe prévus dans la résidence Cour du Dôme – Vue sur une terrasse d’un appartement neuf © Slavun - shutterstock
À seulement un quart d’heure à pied de la place du Capitole, sur la rive gauche de la Garonne, dans le quartier Saint-Cyprien, la Cour du Dôme s’installe en lieu et place de l’Institut Claudius-Regaud, l’ancien centre de lutte contre le cancer.
Ce nouveau projet immobilier neuf de la Cour du Dôme à Toulouse s’étend sur une surface de 25 000 m². On y retrouve 226 appartements, allant du 2 au 5 pièces en duplex, répartis dans quatre immeubles modernes. Il y aura une part de logements sociaux dans ce projet. Selon les dernières informations, ce sont Promologis et Toulouse Métropole Habitat qui ont attribué les logements sociaux. Ainsi, les foyers modestes pourront avoir accès à ce site. Selon les prévisions, la livraison devrait être réalisée à l’horizon 2023.
Pour marquer d’une pierre blanche le début des travaux sur la création de ces appartements, élus, promoteurs et bailleurs ont planté 5 oliviers de manière symbolique. Ce programme est signé par le cabinet Taillandier Architectes et a pour ambition de faire la part belle au parcours résidentiel.
En plus de ses nombreux appartements, le projet comprend aussi 1 000 m² de commerces et services, un parking souterrain proposant 420 places ainsi qu’une résidence de tourisme. Certains des appartements de haut standing proposés par la Cour du Dôme de Toulouse offrent une magnifique vue sur le centre-ville et sur la Garonne.
Un investissement d’une centaine de millions d’euros
Plus d’une centaine de millions d’euros investis dans l’opération – Vue sur la Garonne et la Grave au coucher du soleil à Toulouse © BearFotos - shutterstock
À proximité du Dôme de la Grave, le projet de la Cour du Dôme est une des plus grandes fiertés du promoteur Kaufman & Broad. Ce dernier a investi 100 millions d’euros pour la réalisation de cet ensemble immobilier. Le bâtiment va prendre forme sous l’impulsion des coups de crayon de l’architecte Pierre-Louis, qui est d’ailleurs engagé sur les plans du futur Parc des Expositions également. La résidence est située au cœur de la ville et permettra à ses occupants de rejoindre le métro en 3 minutes et la place du Capitole en à peine quinze minutes.
Le directeur général de Kaufman & Broad, Jacques Rubio, a souligné que certains logements bénéficieront de « la plus belle vue de Toulouse ». Une déclaration qui a déjà permis d’attirer les premiers acquéreurs.
De nombreuses réservations déjà enregistrées
Sur tous les logements disponibles de la résidence, on compte 85 logements proposés, en moyenne, entre 5 000 et 8000 euros par m². Ils seront composés de terrasses faisant entre 60 et 100 m², et certains bénéficieront d’un duplex (mais ceux-là seront vendus un peu plus cher). Douze appartements ont déjà été réservés pour l’heure, dont les plus chers. En effet, le montant total de ces derniers est estimé à 1,6 million d’euros, soit un prix au mètre carré de 9 411 euros. Ces logements de luxe sont composés de 5 pièces et disposent d’une surface de 135 m² et d’une terrasse de 70 m².
D’autre part, le promoteur est dans l’obligation de proposer 45 logements à prix maîtrisés. Ils seront accessibles dès 3 000 euros par mètre carré. Un tarif très intéressant, si l’on se réfère au prix moyen au mètre carré établi dans le secteur toulousain qui est de 3 600 euros.
Un recours contre le permis de construire du chantier de la Cour du Dôme
Le projet de la Cour du Dôme était loin de faire l’unanimité lors de son lancement. Le comité de quartier Saint-Cyprien avait, en effet, déposé un recours gracieux en 2018 contre le permis de construire. L’association avait jugé indécent de faire construire des appartements de haut standing et des hôtels de luxe sur un site historique qui a toujours été dédié aux sans-abris et aux personnes en situation précaire. Les tenants du projet ont alors décidé de mettre en avant la mise en place de 50 % de logements sociaux et à prix maîtrisés.
Des polémiques à répétition
En plus de cette polémique autour du chantier de la Cour du Dôme à Toulouse, on notera également celle qui a été alimentée par la destruction du Pavillon Nanta (sur le même site). L’association Droit au Logement 31 et le Centre solidaire Abbé Pierre y menaient des activités au profit des personnes en situation précaire avant de subir une expulsion jugée « injuste ». Les associations concernées ont dénoncé un projet immobilier qui alimente l’image de la gentrification du quartier Saint-Cyprien. Les appartements proposés dans ces programmes atteignent parfois les 10 000 euros par mètre carré. Il y a quelques mois, en guise de mobilisation contre le projet, il avait été décidé que la station de métro Saint-Cyprien soit rebaptisée « La Grave aux riches ».
Un retard de livraison à cause de la crise
Retard de livraison pour la résidence Cour du Dôme – Vue sur un chantier en construction © joyfull - shutterstock
Initialement, le chantier de la Cour du Dôme à Toulouse devait être terminé au cours de cette année. Cependant, avec la pandémie et les confinements successifs qui ont paralysé de nombreux secteurs professionnels, les travaux ont dû être arrêtés pendant un certain temps. Une pause qui a permis la création d’un manuel détaillé de toutes les pratiques sanitaires à respecter dans le milieu du bâtiment. Jacques Rubios a précisé que le premier confinement a fait perdre au promoteur environ 6 mois de construction.
La phase de démolition de l’institut Claudius-Regaud a également pris du retard à cause des problèmes d’amiante. Le promoteur a tenu à régler ces détails au prix d’un retard de livraison de deux ans, afin de proposer un programme de qualité.
Les défenseurs du patrimoine de Toulouse s’opposent au projet
La présidente de l’association « Les Toulousains de Toulouse », Aline Tomasin, a affiché son mécontentement face au projet et le conteste vivement. Elle a déclaré que d’après les plans d’architecture dont l’association a eu connaissance, le bâtiment présentera une coupe verticale qui culmine à 21 mètres de haut, ce qui surplombera le tambour du dôme. Cette déclaration a tout de suite fait réagir l’architecte de la Cour du Dôme qui a tenu à préciser que l’ancien bâtiment, l’Institut Claudius-Regaud, avait une hauteur de 27,07 mètres, soit un peu plus de 6 mètres de plus que l’immeuble actuel.
Par ailleurs, Pierre-Louis Taillandier précise sur le futur immeuble de la Cour du Dôme sera en retrait du corps de La Grave, à 30 mètres de distance. Rappelons que l’ancien bâtiment était, lui, à 15 mètres du site.
Un programme structurant pour le quartier
Un programme qui compte restructurer le quartier Saint-Cyprien – Vue sur le quartier Saint-Cyprien à Toulouse © joyfull - CC BY-SA 2.5
La Cour du Dôme à Toulouse est un véritable projet structurant pour Saint-Cyprien. En effet, l’architecte en charge du projet souligne le fait « qu’il peut parfaitement contribuer à la transformation du site de La Grave, dans la continuité du complexe toulousain et des travaux de Joan Busquet, le chargé de réaménagement à Toulouse ». Le projet de la Cour du Dôme entre dans l’esprit architectural typique du quartier, avec un dialogue parfait entre le patrimoine architectural et l’écriture contemporaine. L’architecte joue entre le charme des façades en brique rouge et en pierre blanche de Caylus, et la délicatesse offerte par les dessins en façade, le travail fin des corniches et la création de larges ouvertures. La nature aura largement sa place dans ce projet immobilier neuf à Toulouse. Au total, plus de 50 arbres seront plantés et l’emprise de sol des bâtiments a été réduite de 30 %.