Toulouse s’est toujours démarquée grâce à son paysage urbain sublime et la richesse de son histoire. Véritable écrin d’authenticité dans le Midi, la Ville Rose s’illumine au rythme des levers de soleil et offre une qualité de vie incomparable, faisant le bonheur de ses 502 989 habitants. Ouverte sur l’avenir, la municipalité a décidé de rendre hommage aux bâtisseurs de la ville, déjà précurseurs d’une évolution perpétuelle malgré la note historique bien ancrée dans le paysage urbain mis en place, en montant des projets de développement pour les transports en commun. La ville pourra favoriser à nouveau la mixité sociale avec la création de nouvelles lignes et services de transport. Par ailleurs, la facilité de déplacement qu’apportera cette logistique à venir permettra à certains quartiers de s’ouvrir davantage les uns aux autres, ce qui est une bonne nouvelle pour le renforcement du dynamisme économique toulousain.
Le tramway à Toulouse © S. Pech – Shutterstock
Métro et téléphérique urbain à Toulouse : un chantier bientôt lancé
Les projets portant sur le transport en commun à Toulouse ont suscité l’attention de nombreuses personnes ces derniers temps. Après plusieurs études et concertations entre les différentes parties responsables des travaux, la densification du plan des transports de l’agglomération de Toulouse est désormais en « bonne voie ». Le renforcement de ce réseau apportera de nouvelles solutions aux habitants pour leurs déplacements au quotidien et donnera un nouveau souffle au marché de l’immobilier neuf à Toulouse. La mutation urbaine possède un potentiel prometteur et s’accentuera beaucoup plus avec les projets de la 3è ligne de métro et du téléphérique urbain.
La 3è ligne de métro
La 3è ligne de métro à Toulouse est prévue pour desservir plusieurs grands pôles d’emploi sur le territoire. Au total, 200 000 emplois seront desservis. Elle s’étale du nord-est au sud-ouest et permettra de relier, entre autres, les pôles majeurs du groupe Airbus, en partant de Colomiers, puis par St Martin et enfin Airbus Defence et Space. Rappelons que ce géant du transport aérien emploie directement 21 000 salariés et génère à lui seul des emplois indirects allant jusqu’à 40 000. Plusieurs métiers associés à l’industrie spatiale sont aussi présents sur la ligne, pour ne citer que Safran, Daher-Socata ou encore ATR. Par ailleurs, la ligne donnera aussi accès à divers pôles d’innovation situés dans le sud-est de Toulouse qui connaissent déjà un développement économique très important. Le coût de l’opération pour le projet de la 3è ligne de métro devrait avoisiner les 2,7 milliards d’euros (mai 2016).
La station de métro Esquirol à Toulouse © Stephen M Brooks – Shutterstock
Le tracé de la 3è ligne de métro
La construction de cette nouvelle ligne fait partie des plus grands projets du continent européen. En tout, la ligne regroupera 21 stations sur un tracé de 27 km et accueillera, en prévision, plus de 200 000 utilisateurs. Le projet touche plus d’une centaine de communes. La ligne est connectée à l’ensemble du réseau ferroviaire, de tram, de bus et de métro. Pour ce qui est du financement du projet, Tisséo ne pourra pas payer l’ensemble des coûts des travaux de 3è ligne de métro à Toulouse, et sollicite une aide financière de l’État, à hauteur de 246 millions d’euros. Après la présentation du projet aux élus, l’État a déjà donné son aval, mais sous réserve de quelques conditions.
Report de la mise en service de la 3e ligne de métro
Jean-Luc Moudenc, le maire de la ville, a annoncé il y a quelques mois que la mise en service de la 3è ligne de métro à Toulouse, initialement prévue pour fin 2025, sera finalement décalée, en raison de la crise sanitaire. En effet, l’épidémie a eu un impact important sur les finances de Tisséo (gestionnaire des transports publics à Toulouse) et des collectivités territoriales. La date du début du chantier n’a cependant pas changé, les travaux commenceront officiellement en 2022. Une fois la 3è ligne de métro fonctionnelle, plusieurs opportunités sur le plan économique devraient voir le jour, avec une montée en flèche des investissements dans les programmes neufs à Toulouse.
Le téléphérique
C’est un projet ambitieux de la part de la municipalité, puisqu’il s’agit du téléphérique urbain le plus long de l’Hexagone. Le Téléo survolera la Garonne et la colline de Rangueil et devrait aboutir à la fin de l’année selon les estimations, malgré les quelques retards enregistrés. Il y a un an, à cause du confinement et des mesures strictes édictées par le Gouvernent, les travaux étaient totalement à l’arrêt, comme l’a souligné le vice-président de Poma (constructeur de Téléo), Francis Charamel. La date d’inauguration reste cependant inconnue à ce jour. Ce sont les étudiants qui feront partie des principaux concernés par le téléphérique, puisque ce dernier permettra de relier l’Oncopole-Lise Enjalbert à l’Université Paul-Sabatier en moins de 10 minutes. En termes de chiffres, 6 000 « emplois » pourront être desservis, en plus de 200 000 patients et pas moins de 35 000 étudiants sur un an.
Le téléphérique urbain de Tbilissi en Géorgie © Svineyard – Shutterstock
Téléo : un défi technologique
L’origine du nom du futur téléphérique, Téléo, fait à la fois référence à Tisséo ou Linéo et au téléphérique. Jean-Luc Moudenc souligne qu’il s’agit d’un vrai défi technologique, une excellente avancée pour le transport à Toulouse. Grâce à son ingénieux système de câble, le téléphérique pourra franchir la Garonne et grimper facilement le relief pourtant accidenté de cette partie de la ville. L’installation est basée sur 5 pylônes, dont un qui culmine à 80 m de hauteur. Téléo est doté de la technologie 3S, ce qui lui garantit une stabilité remarquable et un confort sonore plus agréable. Là où il s’illustre à nouveau, c’est sur le plan environnemental. Pour la concrétisation de ce projet, les maîtres d’œuvre ont particulièrement fait attention aux chauves-souris et aux oiseaux migrateurs, qui n’ont pas été dérangés tout au long du processus de construction.
L'écologie au centre des préoccupations
Le président de Tisséo Collectivités, Jean-Michel Lattes, a récemment affirmé que le téléphérique est le mode de transport le moins polluant qui existe à l’heure actuelle. Téléo a également une dimension environnementale primordiale, puisqu’il a une très faible emprise de sol. Comme précisé précédemment, il ne lui faut que 5 pylônes en tout et pour tout pour 3 km de long. Par ailleurs, une végétalisation du territoire qu’il traverse est prévue dans le cadre de mesures compensatoires. La pollution atmosphérique diminuera considérablement grâce à Téléo, notamment grâce à la fluidité de la circulation automobile qu’il entrainera dans le secteur. Sur le parcours de cette nouvelle ligne, 4 haies de 2 000 m de long (4 000 plants) et 600 arbres seront plantés. Selon les élus, cette plantation champêtre devrait être effective dès la fin de cette année et apportera sa contribution à la biodiversité et à l’agroécologie.
Pour l’opération Téléo, le budget global avoisine les 82 millions d’euros, dont 12 millions d’euros de subventions de la part de l’État, de la Région et du fonds européen Feder. Ce nouveau mode de transport est 100 % électrique et accessible à tous. Concernant les heures de fonctionnement prévues, Téléo sera fonctionnel de 5 h 15 à minuit, tous les jours de la semaine. Le téléphérique est composé de 15 cabines pouvant accueillir 34 personnes chacune au maximum. Son parcours de 3 km sera segmenté en 3 stations (la station Rangueil-Louis Lareng, la station de l’Université Paul-Sabatier et la station de l’Oncopole) et sa vitesse de croisière sera de 20 km/h pour un tracé qui pourra être effectué en 10 minutes, alors que pour contourner la bosse de Pech David, il faut en moyenne 30 minutes actuellement. Sur le plan de la sécurité, il faut savoir que le téléphérique est conçu pour supporter des vents pouvant aller jusqu’à 108 km/h, des chiffres qui laissent une marge de manœuvre confortable, étant donné que le vent dans cette région dépasse rarement cette vitesse.